
Le SMTI 82 consacre une matinée à la santé mentale des hommes
Vendredi 21 novembre, à Montauban, on parlera santé, moustache et… épuisement mental.
Le SMTI 82 (Service de Médecine du Travail Interentreprises du Tarn-et-Garonne) s’empare cette année du mouvement mondial Movember pour aborder un sujet souvent étouffé sous la pudeur : le burn-out et le mal-être des hommes.
L’organisme organise une matinée d’échanges et de sensibilisation pour inviter les hommes à parler — avant que “le petit truc de trop” ne fasse tout basculer.
Quand la moustache devient symbole de prévention
Né en 2003 en Australie, le mouvement a fait du poil un symbole de prévention. Parce qu’en matière de santé, les chiffres font froid dans le dos : le cancer de la prostate est le premier cancer chez l’homme en France, et le cancer du testicule celui de l’homme jeune. Des maladies dont on parle trop peu, par pudeur ou par habitude.
Mais cette année, le message prend une tournure plus urgente encore : parler du mental, avant qu’il ne lâche.
Le “petit truc de trop” : quand le mental dit stop
Le burn-out, ce n’est pas toujours un grand effondrement soudain. C’est souvent juste le petit truc de trop. : un mail de plus, une pression de trop, un week-end annulé, et le corps qui lâche. Des salariés à bout, des artisans en surchauffe, des pères de famille qui tiennent “jusqu’à la panne”… le SMTI en voit passer tous les jours.
Cette matinée du 21 novembre, organisée de 9 h à 13 h dans les locaux du SMTI, 80 avenue Gambetta, se veut une bulle d’écoute et de prévention. La matinée, ouverte sur inscription avant le 18 novembre, permettra d’échanger autour de ce sujet encore tabou. Ateliers, témoignages, ressources locales : le SMTI veut briser le silence, celui qui coûte parfois des vies.
Santé mentale masculine : l’urgence de parler
Les statistiques sont claires : un homme sur deux n’ose pas parler de son mal-être, et les hommes représentent 75 % des suicides en France. Derrière ces chiffres, des visages qu’on croise tous les jours. Un collègue qui s’isole. Un ami qui plaisante trop fort. Un père qui encaisse sans rien dire.
Movember ne parle donc plus seulement de moustaches et de cancers, mais de santé mentale. Le message est simple : parler, c’est déjà aller mieux. Thérapie, méditation, sport, discussion entre amis… peu importe la forme, l’essentiel est de rompre avec la solitude.
“Les hommes attendent trop avant de consulter”
À Montauban, les professionnels de santé le constatent : les hommes consultent souvent tard, trop tard. Ils tiennent jusqu’à la panne sèche. Par honte, par culture, ou par peur d’être jugés. Résultat : quand ils franchissent enfin la porte du cabinet, le corps et la tête ont déjà dit stop. C’est précisément pour inverser cette tendance que le SMTI 82 s’engage cette année dans Movember : pour dire que prendre soin de soi, c’est aussi une forme de courage.
Une matinée pour se reconstruire, moustache au vent
L’événement du 21 novembre promet un format participatif : échanges, mini-conférences, conseils pratiques et discussions sans jugement. On y parlera épuisement professionnel, équilibre vie pro/vie perso, signaux d’alerte… mais aussi solutions concrètes pour rebondir. Le tout dans une ambiance bienveillante, loin des discours moralisateurs.
Alors oui, en novembre, laissez pousser la moustache si ça vous chante. Mais surtout, prenez le temps d’écouter cette petite voix intérieure qui dit : “Là, ça suffit.” Parce que parfois, le petit truc de trop, c’est juste celui qu’on n’a pas pris le temps d’écouter.
Crédit photo : Drazen Zigic Freepik
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