À quelques jours du débat de confiance à l’Assemblée nationale, Marine Hamelet a choisi son camp. La députée Rassemblement national du Tarn-et-Garonne votera contre le gouvernement de François Bayrou. Une annonce sans surprise, mais qui s’inscrit dans une séquence politique décisive, où chaque groupe tente de montrer sa cohérence et sa ligne.
« Huit années de macronisme » dans le viseur
Dans un communiqué, l’élue dénonce les « huit années de macronisme » qui auraient conduit, selon elle, à une explosion de l’insécurité, une immigration incontrôlée et une dégradation continue des services publics. Autant de griefs qu’elle associe directement au projet de budget 2026. « Ce plan ne fera qu’aggraver la crise économique et financière au lieu d’amorcer un véritable redressement », écrit-elle, jugeant que l’appel du Premier ministre à la responsabilité est « sans fondement ».
Une lettre de Marine Le Pen restée sans réponse
Ce n’est pas la première alerte venue du RN. Marine Hamelet rappelle que Marine Le Pen avait, dès le 25 juillet, adressé une lettre au chef de l’État pour demander un changement de cap. Une lettre restée sans réponse, souligne-t-elle, comme pour montrer l’impuissance du gouvernement à ouvrir le dialogue.
Les Républicains accusés d’ « alignement »
Mais c’est aussi sur le terrain des alliances politiques que la députée insiste. La décision des Républicains de voter la confiance est interprétée comme une confirmation de leur « alignement » sur Emmanuel Macron. « Plutôt que de défendre les Français, ils prolongent l’agonie d’un système à bout de souffle », accuse-t-elle. Derrière cette formule : affirmer que le RN reste le seul véritable opposant, là où d’autres partis se cherchent entre compromis et soutien critique.
Dissolution en ligne de mire
Reste la question du calendrier. Pour Marine Hamelet, ce débat du 8 septembre et le départ annoncé du Premier ministre n’ont qu’un sens : accélérer la dissolution de l’Assemblée nationale. « Rendre enfin la parole aux Français », dit-elle, en invoquant « le sens de nos institutions : permettre aux Français de choisir librement leur destin, dans un vrai débat et avec un vrai choix. » En creux, une impatience : celle de retourner aux urnes pour trancher une situation parlementaire qui, depuis deux ans, donne l’impression d’un blocage permanent.
Un premier test pour François Bayrou
Dans les prochains jours, l’Assemblée nationale dira si le gouvernement Bayrou parvient à franchir cette première épreuve de vérité. Mais pour Marine Hamelet, la ligne est tracée : pas de confiance et l’espoir d’un retour rapide devant les électeurs.
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