Moissac. L’Orchestre de Chambre de Toulouse illumine les Parvis de l’été

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Concert classique Moissac Orchestre de chambre de Toulouse
Samedi soir, le parvis de l’abbaye Saint-Pierre de Moissac s’est transformé en salle de concert à ciel ouvert. L’Orchestre de Chambre de Toulouse a offert un voyage musical aux moissagais et aux visiteurs, dans le cadre des Parvis de l’été. Crédit photos JDJ
guinguette uvarium

Samedi soir, le parvis de l’abbaye Saint-Pierre de Moissac s’est transformé en salle de concert à ciel ouvert. L’Orchestre de Chambre de Toulouse a offert un voyage musical aux moissagais et aux visiteurs, dans le cadre des Parvis de l’été.

Le soir tombe sur Moissac. Le parvis de l’abbaye Saint-Pierre respire encore la chaleur du jour, et l’air sent un mélange de pierre ancienne et de fleurs d’été. On tire des chaises, on se salue, on chuchote. Les enfants se faufilent entre les rangs, leurs rires glissent jusqu’aux marches de l’abbatiale.

Sur scène, douze musiciens accordent leurs cordes. L’Orchestre de Chambre de Toulouse est presque prêt. Certains spectateurs sont là depuis plus d’une heure, comme pour mieux s’imprégner de l’ambiance.

Mozart en ouverture, Beethoven en apothéose

Puis, à 21h, un silence. Pas le silence lourd, non : celui qui pétille d’attente. Les archets se lèvent. Mozart ouvre la soirée, et ses notes légères semblent flotter au-dessus des têtes, se faufiler entre les pierres romanes, se perdre dans la lumière encore douce.

Viennent ensuite des mélodies d’Europe de l’Est : un violon qui danse comme sur une place de village, une contrebasse qui évoque la terre, des harmonies à la fois rieuses et nostalgiques. Le voyage se fait sans billet, mais avec un cœur grand ouvert. Pendant une heure, les musiciens interprètent les grands thèmes de la musique classique.

Puis vient le dernier morceau… Beethoven. La Cinquième Symphonie fend la nuit. Puissante et sombre, comme un écho aux siècles gravés dans la pierre. Une œuvre monumentale face à un lieu qui l’est tout autant. On sent la tension dans chaque geste, chaque note parait se mesurer aux pierres séculaires de l’abbaye.

Dans cette version pour orchestre à cordes, chaque inflexion est ciselée, chaque nuance savamment dosée. Goethe, témoin privilégié de cette symphonie à sa création, la jugea « grandiose »… et ce soir, Moissac en fait sienne la définition.

Une dame, en partant, lâche simplement : « C’était bien. » Pas besoin de plus.

La musique laisse place aux lumières du spectacle « Chant des pierres », et déjà la magie change de forme. Mais dans les têtes, Beethoven résonne encore.

La suite des Parvis de l’été

Prochain rendez-vous : samedi 16 août, avec Marla & The Cool Chicken. Au programme : swing authentique, blues entraînant, et l’envie irrésistible de danser sous les étoiles.

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