La Maison du Crieur expose « Le Murmure des corps »
Du 5 au 28 décembre, la Maison du Crieur accueille « Le Murmure des corps », présentant le travail de Sandrine Verdier, dont « les sculptures disent la fugacité de la vie ».
Les sculptures de Sandrine Verdier racontent l’histoire singulière des corps, affranchis des canons esthétiques.
À travers son exposition « Le Murmure des corps » à la Maison du Crieur, l’artiste suggère le mouvement à partir d’une plastique brute. La tension d’un muscle ou la saillance d’un os dévoilent la confidence des corps dans une liberté charnelle jaillie de la matière. Corps amants, souffrants, ou distendus par la maternité, ils se racontent par fragments intimes, comme autant de secrets.
La terre, matière fragile
La terre, médium utilisée par la sculptrice, est le véhicule sensible de l’énergie corporelle saisie dans l’instant. C’est une matière fragile, soumise aux aléas du séchage et de la cuisson, comme un prolongement de la fragilité des corps, marqués par la vie.
L’histoire que raconte Sandrine Verdier avec « Le Murmure des corps » a commencé par un accident de cuisson : face à un amas de fragments de corps féminins d’argile, disloqués dans le four, elle a décidé de les reconstituer. Les nouveaux corps, fissurés par le feu, portaient à jamais les cicatrices de la douleur endurée par les statuettes aux formes arrondies.
Leurs fissures suivent le mouvement du corps, ou le contrarient parfois, comme les épreuves qui changent radicalement le cours d’une existence. Ces longues cicatrices qui percent la matière imposent leur évidence, tragique et lumineuse, prenant plus d’importance que la matière solide qu’elles traversent. Car c’est de la lumière perçant à travers les failles de la matière brisée que sont nés ces corps.
Le vernissage de l’exposition se déroulera samedi 7 décembre, à 11h44, à la Maison du Crieur.
Maison du Crieur – 2 rue Gillaque à Montauban
Du mardi au samedi, de 11h à 18h – Entrée libre et gratuite