
Sous un brouillard têtu puis un soleil complice, une centaine d’élèves du lycée François-Mitterrand et de la MFR ont transformé la course d’orientation de l’Office du tourisme en un parcours solidaire pour Octobre Rose.
Ils ont couru, ri, parfois tourné un peu en rond — mais jamais sans but. Ce mercredi, Moissac avait des airs de chasse au trésor rose : cent jeunes, une carte, des énigmes et au bout du parcours, un message essentiel : la prévention du cancer du sein.
Une course d’orientation au goût de solidarité
À 14 heures précises, les équipes s’élancent depuis l’Office du tourisme de Moissac, badges accrochés et casquette vissée sur la tête du « chef d’équipe ». Une animation proposée toute l’année par l’Office, mais qui, ce mercredi, prenait une tournure particulière. Entre deux énigmes sur le patrimoine moissagais, les élèves faisaient halte à un stand pas tout à fait comme les autres : celui d’Artémis 82, association de prévention et de soutien aux femmes touchées par le cancer du sein.
Sur le stand rose tenue par Sophie Miquel, coordinatrice, et trois anciennes patientes – Isabelle, Ghislaine et Aurélie –, on apprenait l’autopalpation, geste simple, mais essentiel. « Sur la table, il y avait des modèles en silicone, raconte une enseignante de la MFR. Les élèves ont écouté, posé des questions. C’est concret, c’est bien. Octobre Rose est de plus en plus présent, et il devient plus facile d’en parler. »



Des élèves attentifs, des professeurs fiers
Dans le flot des participants, les BTS Économie sociale et familiale, accompagnés par deux élèves de terminale ST2S et leurs professeurs – Madame Lamarche, Monsieur Le Houelleur et Madame Nicodeme – n’ont pas manqué le rendez-vous.
« On voulait participer à une épreuve solidaire, explique Madame Nicodeme. C’était aussi une belle occasion de leur présenter les stands de prévention d’Artémis 82. Ils ont bien accueilli cette initiative, d’autant plus que c’est un sujet qui les touche directement. »
La MFR de Moissac, elle aussi, s’était mobilisée en nombre. Laetitia Molinier, formatrice, avait motivé ses collègues : 57 élèves de 4e, CAP SAPVER et adultes en formation DEAES. Elle est d’ailleurs à l’origine de l’exposition « Octobre Rose » visible jusqu’à la fin du mois dans les couloirs de l’établissement. De quoi prolonger la sensibilisation au-delà d’une simple course.
« C’était vraiment bien ! »
Vers 15 h 30, comme un clin d’œil du ciel, le brouillard s’est dissipé. Le soleil a percé, juste à temps pour saluer les premières équipes de retour. Certains arrivaient essoufflés, d’autres hilares, tous fiers d’avoir mené l’aventure à son terme. « C’était vraiment bien ! » lance une élève. « Les indices étaient bien formulés, on s’est bien amusés ! », confie Lalie. À ses côtés, Olivia, Lucie, Sacha, Morgane, Gabrielle et Anthony abondent : « Avec le petit guide sur la palpation, c’était très instructif. C’est une bonne démarche, positive à 100 %. » Anthony, un brin taquin, ajoute : « La cohésion était top ! Et puis, il faut le dire : les hommes aussi peuvent être concernés. » Une remarque approuvée par Giuseppe Aiello, enseignant à la MFR : « L’idée, c’était justement de sensibiliser les jeunes, filles et garçons confondus. »



Un après-midi qui marque les esprits
Pour Aurélie, Ghislaine et Isabelle, anciennes patientes venues témoigner, la journée a une résonance particulière : « C’était super pour la jeunesse, confient-elles. Ils ont été touchés. »
Sophie Miquel confirme : « Ils ont posé des questions, ils se sont interrogés, et surtout… ils nous ont questionnées. »
Quant à Éloïse, de l’Office du tourisme, elle ne cache pas sa satisfaction : « Mercredi, les scolaires ont répondu présent, mais on espère que samedi, il y aura plus de monde, du grand public. En tout cas, l’intérêt était là. »
Un goûter, des rires et quelques prospectus en poche
L’après-midi s’est achevée autour d’un goûter bien mérité. Les équipes ont refait la course, comparé leurs stratégies et partagé les gâteaux maison. Et au moment de repartir, certaines jeunes filles ont fait demi-tour pour revenir chercher des prospectus sur l’autopalpation. Un petit geste, mais un grand signe : la prévention a porté.
Moissac a beau connaître son patrimoine sur le bout des pavés, cette fois, c’est un autre trésor qu’elle a exploré : celui de la solidarité. Une course d’orientation, oui. Mais surtout, une course vers plus de conscience, d’écoute et d’empathie. Et quand le soleil s’est couché sur la place des Récollets, il brillait un peu plus rose qu’à l’accoutumée.
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