
Que s’est-il passé dans le centre-ville de Montauban ce vendredi après-midi ? Une horde sauvage a pris d’assaut les commerces, pénétrant dans les boutiques, sans aucune retenue, menaçant les commerçants apeurés et inquiets. Les envahisseurs, sortis d’on ne sait où, faisaient froid dans le dos, des zombies, des squelettes, des sorcières avec des baguettes et des grands chapeaux, et même un dinosaure. J’ai aussi vu, comble de l’horreur, un chien araignée. La plupart semblaient jeunes et pour certains même très jeunes, mais les groupes, qui se déplaçaient en bande organisée, étaient souvent managés par des adultes, preuve d’une organisation bien rodée.
Une provocation qui tourne mal
Renseignements pris, il semble que tout soit parti d’une réunion de l’association des commerçants et de quelques paroles malheureuses : « Halloween, même pas peur, s’ils veulent venir, qu’ils viennent ! » Les réseaux sociaux ont fait le reste, on ne défie pas ces gens inconsidérément. « Même pas peur et bien, c’est ce qu’on va voir ».
Les autorités dépassées
Certains commerçants, pour se protéger, n’ont pas hésité à échanger leur tranquillité contre des bonbons, un racket organisé qui a même poussé le préfet Vincent Roberti, accompagné des chefs de la police et de la gendarmerie, à mettre en place une cellule de crise, directement sur le terrain. Eh bien, vous me croirez si vous le voulez, mais les envahisseurs ne reculent devant rien, allant même jusqu’à proposer des bonbons, issus du racket, aux fonctionnaires de police, pour acheter leur tranquillité. Je vous rassure, les autorités ont refusé, cependant elles ont laissé faire, impuissantes, débordées par le nombre.



Le racket des bonbons
Les commerçants, ne pouvant compter que sur eux-mêmes, ont longtemps cédé au chantage, et aux menaces de sort, certains ont trouvé une parade, qui avait l’air de bien fonctionner, avec une affichette sur leur porte, dérisoire protection, « Plus de bonbons, rupture de stock. », mais pour les autres, aucune boutique n’a été épargnée. Dure soirée.






Un journaliste pris dans la tourmente
Pour ma part, je n’ai pas été menacé. Mon statut de journaliste, je suppose. Mais terrorisé, je me suis réfugié chez moi, fermant ma porte à double tour, soulagé, pensant avoir échappé au pire. Que nenni, les scélérats ont dû me suivre jusqu’à chez moi, ils sont bien renseignés, puisque jusqu’à fort tard dans la soirée, ils se sont acharnés sur ma sonnette, ne me laissant qu’une solution, me faisant racketter moi-même, leur donner des bonbons pour acheter ma tranquillité. On vit quand même dans un drôle de monde.
Il paraît qu’ils ne sortent qu’une fois par an, le 31 octobre, j’espère que c’est vrai, car tous ceux qui ont vécu cet épisode d’une soirée d’horreur, ne sont pas près de l’oublier.
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