Le parfum de poudre, le claquement des drapeaux et les ailes d’un faucon qui frôlent la foule… On les attendait, les voilà : les grandes lignes de la Fête des 400 coups sont enfin connues. Du 12 au 14 septembre, Montauban replongera dans un pan marquant de son histoire, celui du siège de 1621 par les troupes de Louis XIII, transformé pour l’occasion en une fête populaire aussi haute en couleurs que bruyante.
Ce sera seulement la deuxième année que la manifestation revient à ses racines historiques. Après avoir longtemps mis en avant la fête foraine, les concerts et les cavalcades, la Ville a choisi, depuis 2024, de redonner toute sa place à l’épisode fondateur de l’identité montalbanaise. Et à en croire le programme, ce retour en arrière a déjà trouvé son public.
Vendredi : fête foraine et concerts
Dès le vendredi, les premières notes résonneront au cours Foucault, là où la fête foraine reprend ses quartiers. Entre manèges, lumières et odeur de chichi, l’ambiance sera déjà lancée. Un apéritif musical avec les 400 Strings et un concert des Buzz Brothers viendront donner le ton d’un week-end où l’histoire et la musique se mêleront sans complexe.
Samedi : capes, épées et cracheurs de feu
Le cœur de la fête battra fort le samedi. Dès 10 heures, le spectacle déambulatoire « 1621, la naissance d’une légende » entraînera le public des allées Mortarieu à la Place Nationale, en passant par Roosevelt. Mousquetaires, lavandières, consuls en révolte : tout un petit théâtre vivant se déploiera dans les rues.
À 14 heures, le Square Picquart vibrera avec les démonstrations d’escrime, la fauconnerie et les chevaux du Festibérique. Puis, place au grand défilé : cavaliers, chars décorés, mousquets, fauconniers, loups… s’élanceront dès 19h30, avant le spectacle officiel prévu à 20h15 place Roosevelt.
Le clou de la soirée ? Le mapping monumental projeté sur la façade de la cathédrale entre 21h45 et minuit. L’histoire de la ville s’y dessinera en lumières, avant que danse baroque, scènes de cape et d’épée, flammes et cris de guerre ne reprennent le dessus.



Dimanche : cavalcade et artisanat d’époque
Le lendemain, les artisans du XVIIᵉ siècle s’installeront place Roosevelt : un marché d’autrefois où l’on trouvera vannerie, cuir, bois, étoffes et démonstrations de savoir-faire oubliés.
À 14h30, la cavalcade partira du quai Poult pour rejoindre le cours Foucault : chars de la reine des 400 coups, fanfares, échassiers, majorettes, clowns… une véritable farandole urbaine.
En soirée, le mapping reviendra illuminer la cathédrale jusqu’à 23h30, pour une clôture qui promet encore de la magie.
Des animations pour petits et grands curieux
L’histoire n’est pas qu’un décor : elle se découvre aussi à travers des visites et ateliers proposés par le CIAP (Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine).
- À 14h30 samedi, une visite guidée plongera les participants dans le protestantisme et la contre-réforme (6,50 €, réservation à l’Office de tourisme).
- À 15h, les enfants fabriqueront leur propre maquette de Montauban assiégée en 1621, après avoir observé celle de l’époque (gratuit, sur réservation).
- À 16h30, place à la « parole d’objet » : maquettes, plans anciens et tableau de la reddition donneront chair à ces guerres de religion (gratuit).
Une fête ancrée dans l’ADN montalbanais
La Fête des 400 coups, c’est un rituel, un moment où les rues de Montauban cessent d’être seulement des rues pour redevenir un décor de théâtre vivant. Un temps où le passé se mêle au présent, où les familles croisent les passionnés d’histoire, et où l’on redécouvre la ville autrement. Une manière pour Montauban de rappeler que son passé n’est pas figé dans les livres, mais qu’il continue à battre dans ses rues.
Rendez-vous du 12 au 14 septembre, pour trois jours où la cité d’Ingres se fera théâtre à ciel ouvert. Que l’on soit amateur d’histoire, de manèges ou simplement de fête, il y aura toujours une place au premier rang.
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