Dans la salle des fêtes de Lizac, on ne savait plus trop si l’on était à un repas de famille ou une fête de village — sans doute un peu des trois. Ce dimanche, près de 250 convives ont pris place autour du père Pierre Hoan pour le repas paroissial, attirés autant par la convivialité que par la cause : soutenir la restauration de leur église Saint-Julien.
Une église, des nems et beaucoup d’huile de coude
Les tables bien alignées, les nappes blanches, les plats qui circulent, les bénévoles qui fusent entre les chaises : tout respirait la simplicité heureuse des repas d’autrefois. Au menu : nems et samoussas offerts par les Vietnamiens de Bordeaux, plats mijotés avec patience par une armée de bénévoles, et surtout une ambiance de retrouvailles qui faisait chaud au cœur. Pendant que les plateaux circulent, le père Hoan passe de table en table, serre les mains, rit. Un repas, ici, ce n’est pas juste une pause gourmande : c’est une façon de faire communauté.






Une cause qui rassemble
Autour des grandes tables, les discussions allaient bon train. Et entre deux services, les bénévoles — infatigables — glissaient une assiette ici, un sourire là. Ils étaient presque vingt, à s’activer comme une équipe bien rodée. Pas une miette froide, pas un convive oublié.
Mais derrière la chaleur de l’instant, il y avait un objectif bien concret : rassembler des fonds pour sauver l’église. Les chapelles ont déjà été restaurées ; la nef, elle, attend encore son tour. « Merci d’être venus si nombreux. Cela nous fait toujours plaisir de constater votre fidélité », a glissé Anne-Marie Lasjunies, présidente de l’association pour la sauvegarde de l’église de Saint-Julien. « La nef suivra d’ici à 2026 », a-t-elle ajouté, comme une promesse.




Une communauté à l’œuvre
Le père Pierre Hoan, fidèle à son sourire tranquille, a, lui aussi, pris la parole : « Au nom de la paroisse, merci pour votre soutien. Votre générosité est indispensable pour mener à terme les travaux. » Derrière ses mots simples, il y avait toute la reconnaissance d’une communauté soudée, où le mot « entraide » n’est pas qu’un slogan.
Car ce repas, préparé de A à Z par les bénévoles, représentait un véritable travail de titan. Entre les fourneaux et les plateaux, les serveurs d’un jour se sont dépensés sans compter. Une énergie inépuisable, une organisation millimétrée, et surtout cette joie de faire ensemble. Parce qu’ici, la solidarité se cuisine maison — avec de l’huile de coude, de la bienveillance et un zeste de bonne humeur.
À Lizac, ce dimanche, il ne s’agissait pas seulement de partager un repas. Il s’agissait de rassembler les énergies, de faire vivre le lien entre générations, et de rappeler qu’une église, c’est d’abord une histoire d’hommes et de femmes.
Un repas paroissial, oui. Mais essentiellement, un moment de solidarité à l’image de cette communauté qui, année après année, prouve qu’elle sait conjuguer tradition et générosité.
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