
Il est des destins qui, sans faire de bruit, illuminent le récit collectif. Celui d’Abigail Douillard en est un. À 17 ans, cette jeune Montpezataise a vécu une expérience singulière à l’occasion d’un rassemblement national réunissant les jeunes porte-drapeaux de toute la France, organisé du 12 au 15 juillet par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONaC/VG).
Un visage local pour une mémoire nationale
Choisie au printemps dernier parmi plusieurs candidats pour représenter le Tarn-et-Garonne, Abigail s’est illustrée par son implication au sein de l’Association nationale des membres de l’Ordre National du Mérite (ANMONM 82). Son profil, à la fois sérieux et profondément ancré dans une volonté de transmission mémorielle, a retenu l’attention de la direction départementale de l’ONaC/VG, dirigée par Madame Aline Simon. Son dossier a finalement été validé au niveau national — une reconnaissance qui a scellé sa participation à l’un des événements civiques les plus forts de l’année.
Trois jours intenses
Ce séjour à Paris n’a pas été une simple escapade. Aux côtés de vingt-et-un autres jeunes venus de tout l’Hexagone, Abigail a vécu trois jours d’une densité rare. Le programme l’a menée dans les lieux où le silence parle plus fort que les mots : le Mont Valérien, le Mémorial des martyrs de la déportation, les monuments aux morts.
Chaque étape a été ponctuée de rencontres humaines, de regards échangés, de récits transmis — souvent bouleversants. Le point d’orgue fut la participation au défilé du 14 juillet, sur les Champs-Élysées. Drapeau en main, elle a marché avec cette gravité sereine que seules les grandes causes savent inspirer. La soirée s’est poursuivie sur la Seine, dans un moment suspendu, rythmé par les éclats d’un feu d’artifice que personne n’oubliera.



Un retour empli d’émotions et de reconnaissance
De retour à Montpezat, le 16 juillet, Abigail n’était plus tout à fait la même. Elle portait désormais en elle une expérience intime et fondatrice. Reçue par Madame Aline Simon, directrice départementale de l’ONaC/VG, elle a partagé, avec des mots simples et sincères, l’intensité de ce qu’elle avait vécu. Loin d’un simple souvenir, ce séjour a renforcé son engagement, sa conscience citoyenne et son attachement aux valeurs de solidarité et de mémoire.
Une figure locale, un message universel
À travers Abigail Douillard, c’est toute une jeunesse que l’on redécouvre : sensible, attentive, désireuse de comprendre et de faire vivre ce que d’autres ont légué au prix de leur silence ou de leur sacrifice.
Montpezat-de-Quercy peut se reconnaître en elle, fière d’avoir vu l’une de ses voix s’élever au milieu de celles qui perpétuent, sans bruit, les grands récits. Et peut-être, quelque part, en regardant son drapeau flotter, y verra-t-on un peu plus qu’un symbole. Une promesse, silencieuse et sincère, que la mémoire ne s’éteindra pas.
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