Le député du Tarn-et-Garonne appelle le gouvernement à « retrouver le bon sens agricole » face à la gestion de la dermatose nodulaire bovine.
Alors que la dermatose nodulaire bovine suscite une vive inquiétude dans plusieurs départements français, la décision du gouvernement de suspendre toutes les exportations de bovins jusqu’au 4 novembre fait gronder la colère dans les campagnes. Dans le Tarn-et-Garonne, où aucun cas n’a été recensé à ce jour, les éleveurs se disent pénalisés par une mesure qu’ils jugent disproportionnée aux conséquences économiques lourdes, qui les frappe de plein fouet en pleine période de vente.
Une décision « prise sans concertation »
Pour le député Pierre-Henri Carbonnel, cette interdiction générale révèle une nouvelle fois le fossé qui se creuse entre « la réalité du terrain » et « la logique administrative ». Selon lui, la prévention sanitaire, nécessaire en soi, « ne doit jamais se transformer en sanction économique pour ceux qui n’ont commis aucune faute ».
Dans le département, la colère est palpable. Les éleveurs voient leurs engagements commerciaux suspendus, leurs trésoreries fragilisées et leurs revenus bloqués, au moment même où les ventes de veaux et de broutards atteignent leur pic annuel. « Octobre et novembre, sont les mois où l’on rembourse les emprunts, où l’on paie les fermages, où l’on espère enfin respirer après des années de crises », rappelle l’élu, déplorant que la mesure ait été décidée sans réelle concertation avec les acteurs de la filière.
Le Tarn-et-Garonne, victime collatérale d’une gestion nationale
Bien que le Tarn-et-Garonne ne soit pas touché par la maladie, ses exploitations se retrouvent piégées par une décision nationale uniforme. « Les éleveurs de notre département n’acceptent pas d’être les victimes collatérales d’une gestion uniforme et précipitée », affirme Pierre-Henri Carbonnel, qui en appelle à la responsabilité de l’État.
Pour l’élu, il est urgent que le gouvernement distingue les zones à risque des zones saines, et qu’il associe les représentants des filières agricoles aux décisions engageant leur survie. « Il n’y a pas de politique agricole durable sans écoute du terrain », martèle-t-il.
Un plaidoyer pour le « bon sens paysan »
Le député met en avant la nécessité de renouer avec « le bon sens paysan », fait de dialogue, de responsabilité et de respect du travail des hommes. Une formule qui fait écho au sentiment d’exaspération d’une profession souvent ballottée entre contraintes sanitaires, exigences administratives et pressions économiques.
Pierre-Henri Carbonnel entend porter la voix des éleveurs à Paris. Il annonce qu’il demandera à la ministre de l’Agriculture de « revoir la portée et la durée de cette interdiction », espérant obtenir un assouplissement de la mesure à l’échelle nationale.
Pour lui, le message est clair : protéger la santé animale ne doit pas se faire au détriment de ceux qui la font vivre chaque jour.
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