Dans les villages du Quercy, les habitants connaissent la beauté des paysages… mais aussi leur fragilité. En automne, quand les feuilles s’accumulent et que les collines s’embrument le matin, un autre sujet revient chaque année : le débroussaillage autour des habitations.
Pas une lubie administrative, mais une réalité de terrain, surtout à Bruniquel, Cazals et Saint-Antonin-Noble-Val — trois communes où la réglementation est devenue un enjeu concret de sécurité.
Dans ces villages, la forêt n’est jamais loin
À Bruniquel, Cazals et Saint-Antonin-Noble-Val, les maisons côtoient souvent bois, broussailles et sous-bois serrés. Une proximité qui fait le charme du cadre de vie… mais qui peut se transformer en faiblesse dès qu’un feu se déclare, surtout en période sèche.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 90 % des maisons détruites lors des incendies en France se trouvent dans des zones non débroussaillées ou mal entretenues. Derrière ce pourcentage, une évidence :le premier pare-feu, ce n’est pas forcément la caserne la plus proche. C’est ce qu’on fait — ou ce qu’on ne fait pas — à cinquante mètres autour de sa maison.
Le débroussaillage, ce n’est ni raser ni défricher
Beaucoup imaginent le pire : pelle mécanique, terre nue, disparition des arbres… La réalité est bien différente.
Le débroussaillage tel que l’imposent ces communes, c’est :
- couper l’herbe haute,
- éclaircir les buissons et arbustes trop denses,
- espacer les arbres pour qu’ils ne se touchent pas,
- dégager les abords immédiats des bâtiments.
On garde la nature, mais on retire ce qui peut servir de carburant aux flammes. On protège la maison, mais aussi la forêt elle-même. C’est créer une ceinture de sécurité en cas de feu de forêt.
Pourquoi maintenant ? Parce que l’automne est la meilleure fenêtre
La préfecture insiste sur un point : « L’automne et l’hiver sont les saisons idéales pour débroussailler. » La végétation est moins dense, la faune moins sensible, et les risques de propagation de feu sont faibles. C’est donc la période où l’on peut intervenir efficacement sans abîmer la biodiversité — un point crucial dans ces zones où les milieux naturels sont riches mais vulnérables.
Le Tarn-et-Garonne n’est plus épargné par les feux de végétation
Longtemps considéré comme un département “modéré” en matière de risque incendie, le Tarn-et-Garonne a basculé dans une autre réalité ces dernières années.
L’été 2023 a marqué les esprits : 44 hectares ont brûlé à Septfonds, 98 hectares à Escatalens. Bruniquel, Cazals et Saint-Antonin, très boisées et parfois difficiles d’accès, sont logiquement en première ligne.
Comment savoir si son terrain est concerné ?
Les habitants ne sont pas laissés seuls face à cette obligation. Les zones soumises au débroussaillage réglementaire sont accessibles depuis le site de la préfecture, avec explications et cartes : tarn-et-garonne.gouv.fr → Risques naturels → Feux de forêt → Débroussaillement obligatoire. Quelques minutes suffisent pour vérifier si son terrain entre dans le périmètre.
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