Moissac a honoré hier la Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme lors d’une cérémonie tenue au monument aux morts. Malgré un ciel menaçant, la ville s’est unie pour commémorer ceux qui ont perdu la vie dans ces tragédies, exprimant ainsi une solidarité profonde face aux aux événements douloureux qui ont touché notre pays. La cérémonie a été marquée par la présence symbolique d’une victime du terrorisme, Mme Nadine Lhuissier, qui a partagé son témoignage.
La cérémonie s’est déroulée en présence du sous-préfet de l’arrondissement de Castelsarrasin, Pierre Bressolles, de la députée Marine Hamelet, de Marie Castro représentant la région Occitanie, ainsi que du maire de Moissac, Romain Lopez. Thierry Maniez représentait Erick Lebrun, président de l’ANMONM, et Philippe Bon, président de la SMLH82
Malgré une brève accalmie, la pluie a repris dès le début de la cérémonie. Cependant, cela n’a pas entamé la solennité de l’occasion.
« Il faut apprendre à vivre avec »
La cérémonie a été marquée par la présence dans le public de Mme Nadine Lhuissier, victime du terrorisme et survivante des attentats du musée Bardo. Pour rappel, le 18 mars 2015, vers 12h30, une attaque terroriste a secoué le Bardo, situé près de Tunis, la capitale de la Tunisie. Cette tragédie, revendiquée par l’État islamique, a entraîné la perte de 24 vies, parmi lesquelles figuraient 21 touristes, et a fait 45 blessés lors de cet acte de violence insensé.
Le témoignage que nous avons recueilli de Mme Lhuissier a mis en lumière les séquelles profondes que le terrorisme peut laisser dans la vie des individus. Affligée de troubles psychologiques post-traumatiques, elle combat des cauchemars réguliers et une anxiété persistante. Elle subit des troubles de la mémoire, notamment ceux liés à son travail. Malgré trois ans de suivi, elle a finalement décidé d’accepter cette réalité, exprimant avec une certaine résignation : « Il faut apprendre à vivre avec, j’ai pu admettre cela. »
La cérémonie s’est poursuivie avec le dépôt de gerbes par les autorités, la sonnerie aux morts, la minute de silence et l’hymne national. Les porte-drapeaux, fidèles à leur devoir, ont été honorés et salués avec respect.
Cette commémoration, empreinte de sobriété, a néanmoins été marquée par une profonde solennité. Elle a rappelé à tous la nécessité de se souvenir, de soutenir les victimes et de lutter contre toute forme de terrorisme.
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