Lundi matin, la cloche a sonné pour 4 675 enfants montalbanais. Dans la fraîcheur encore timide de ce 1er septembre, les cartables flambant neufs se sont mêlés aux visages encore un peu endormis. Mais derrière cette rentrée scolaire ordinaire se cachait une petite révolution : trois écoles entièrement reconstruites, des cours « oasis » qui remplacent le goudron par de la verdure et un projet éducatif repensé pour quatre années.
Trois écoles, trois visages du renouveau
La maire, Marie-Claude Berly, s’est déplacée de classe en classe, flanquée de son adjointe aux affaires scolaires Clarisse Heulland et de deux conseillères municipales. L’école Georges-Coulonges, Jacques Brel et Saint-Martial étaient à l’honneur, toutes trois fraîchement rénovées.
Ces établissements ont été reconstruits dans le cadre d’un marché global lancé en 2022 : architecture adaptée aux usages modernes, circulation fluide, orientation intelligente des classes, et surtout… des arbres conservés. Une cour dans laquelle les copeaux de bois remplacent l’asphalte brûlant de septembre.
Montant total de la facture : 15,9 millions d’euros hors taxes. Un investissement lourd, mais qui transforme le visage de l’école.
Les « cours oasis » : fini le goudron brûlant
Depuis février 2024, la mairie a entrepris de végétaliser les cours. Résultat : huit « cours oasis » déjà prêtes, six en chantier. Des cabanes, des pergolas, des jeux en bois, des arbres protégés… et surtout de la fraîcheur.
Ces cours, déjà visibles à Jules-Guesde, Dolto, Panassié ou encore Brel, deviennent de petits laboratoires d’écologie urbaine. Les enfants jouent, mais aussi apprennent autrement : courir sous les arbres, grimper sur une estrade, construire leur imaginaire loin des grilles grises d’autrefois.
Le Projet éducatif de territoire, version 2025-2028
En parallèle des briques et du bois, c’est toute la philosophie éducative locale qui a été revue. Le Projet éducatif de territoire (PEdT), outil de pilotage de la politique éducative, a été renouvelé pour trois ans.
Objectif affiché : placer l’enfant « au cœur de toutes les attentions ». Concrètement, il s’agit de mieux coordonner les acteurs (enseignants, animateurs, associations, parents), d’offrir des activités de qualité en dehors du temps scolaire, et de soutenir les familles. Trois axes dominent :
- aider les parents dans leur rôle éducatif,
- favoriser la co-éducation,
- garantir l’inclusion de tous les enfants, sans distinction d’origine ni de situation.
En clair, faire en sorte que chaque enfant de Montauban trouve sa place, que ce soit dans une classe, une cour ou une activité périscolaire.
Quelques chiffres qui parlent
Montauban compte aujourd’hui 35 écoles pour 4 675 élèves, avec une moyenne de 20,4 enfants par classe – légèrement en dessous de la moyenne nationale. Certaines écoles accueillent des dispositifs particuliers : classes pour élèves allophones, classes pour enfants de moins de 3 ans, unité pour enfants autistes… Autant d’initiatives qui dessinent une école plus inclusive.
Derrière tout cela, ce sont 306 agents municipaux qui s’activent chaque jour : animateurs, personnels de restauration, d’entretien, d’accueil… Invisibles, mais indispensables.
Une rentrée sous le signe du renouveau
Au-delà des chiffres et des discours, cette rentrée a un goût particulier : celui du renouveau. À Montauban, la rentrée 2025 ne s’écrit donc pas seulement en crayons HB et en cahiers grands carreaux, mais aussi en copeaux de bois, en cabanes et en projets partagés. Comme une promesse que l’école, ici, restera un lieu d’apprentissage… mais aussi de respiration.
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